Chère Danielle
Il est difficile de laisser partir un proche dans la souffrance et la douleur. Ce doit être un choc immense que de le voir partir sans "pré-avis" ou maladie.
André était quelqu'un d'intense, de passionné, de créatif, parfois impulsif.
On va aussi garder en mémoire son amour pour toi. C'est une douce folie que de courtiser sa belle avec une cotte de maille... et de la lui prêter parce qu'elle a froid.
On pense à toi dans ces moments difficiles. Garde le cap.
Famille Comeau-Binette
Andrée Comeau, le 29 novembre 2018
André
Cher André,
Ça n’a pas Toujours été facile mais, après tout, nous sommes des “personnages” bien particuliers donc il pouvait difficilement en être autrement.
Et c’est pas plus mal.
Nous sommes de Pôpa et de Môman. Nous sommes des Dorion et des Phaneuf. On n’a pas besoin d’être en contact permanent pour savoir qu’on s’apprécie, malgré les chicanes et les sautes d’humeur inévitables dans une famille aussi riche en caractères et opinions, mais on se revoit (généralement) avec plaisir. Et les vieilles histoires fusent et personne n’est épargné !
Je comptais bien sur votre présence a tous lorsqu’on redébarquera enfin au Nouveau Monde. Il est important pour moi que Félix et Flavie comprennent, malgré la complexité et les incongruités (que j’ai souvent eu – encore aujourd’hui – du mal à gérer) qui lui sont inhérentes, qu’une grande famille est une bénédiction et non (pas toujours) un fardeau. Après Maman, Papa et Gilles*, c’est maintenant « Tonton Dédé » (et ses modèles à coller, son marteau, sa truelle, ses vélos, sa cote de maille et son épée, son kit de trekkie, les vinyles vs les fichiers 24 bits et très certainement plusieurs autres passions dont nous n’avons, malheureusement, pas eu le temps de discuter) qu’ils ne pourront connaître qu’à travers anecdotes et racontars (parfois médisants, sinon ce n’est pas le fun).
Pourtant, si j’avais eu à parier sur le prochain à partir, t’aurais été loin dans liste ! La Vie a définitivement un sens de l’humour que je ne comprendrai jamais.
On fera au mieux pour combler ce nouveau vide. Un grand vide.
A plus tard.
François
*Et Gaby et Conrad et Fernand et René et Jacinthe et Daniel et j’en oublie forcément….
François, le 4 décembre 2018