Louise
Chère tante Pierrette,
Aujourd'hui, nous te disons au revoir avec une tendre nostalgie, le cœur serré par ton absence, mais réchauffé par les souvenirs précieux que tu nous laisses. Tu as navigué dans les eaux troubles de l'Alzheimer, cette mer capricieuse qui emporte les souvenirs comme des coquillages sur la plage. Pourtant, même si cette maladie a cherché à brouiller les cartes de ton esprit, elle n'a jamais réussi à effacer la douceur de ton sourire.
Cuisinière émérite, tu nous as régalés avec des fondues au fromage qui, sans exagération, auraient pu faire pâlir d'envie les plus grands chefs suisses. Chaque bouchée était une déclaration d'amour, un moment de pure gourmandise, où le fromage fondait dans nos bouches et nos cœurs, laissant derrière lui un souvenir indélébile.
Nous avons eu vent aussi de tes sorties avec ton cher Marcel, où vous vous échappiez ensemble pour aller à des spectacles, le sourire aux lèvres, partageant des moments de complicité et de joie.
Je me souviens de toi, tante Pierrette, avec une tendresse infinie. Aujourd'hui, je pense à Louise, à cette peine qu'elle doit ressentir. Elle porte maintenant la flamme de ta mémoire, et je sais que tu resteras vivante à travers elle.
Ma mère, elle aussi, est perdue dans les dédales de sa mémoire. Elle lutte aussi avec ces labyrinthes invisibles. Et c'est avec une profonde compréhension que je sympathise avec Louise. Nous savons tous les deux que, même si les souvenirs se fanent, l'amour, lui, ne s'efface jamais.
Alors, tante Pierrette, repose en paix. Nous garderons de toi le souvenir d'une femme exceptionnelle, drôle, aimante et passionnée. Et lorsque nous partagerons une fondue, nous lèverons nos fourchettes en ton honneur, en souriant.
Avec tout notre amour et nos pensées chaleureuses,
La famille Walsh de Cape Cod
Ray, Julie, Tom et Luc